Contamination au PCB : interdiction de consommation et de commercialisation de certaines espèces de poissons dans le département de l'Ariège
Dans certains cours d'eau du département de l'Ariège, les concentrations en PCB (PolyChloroBiphényles) de certaines espèces de poissons, plus précisément celles qui vivent en étroit contact avec les sédiments, sont telles, que désormais leurs pêches et leurs ventes sont interdites.
Les PCB sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de
pyralènes. Ils n’existent pas à l’état naturel. Les PCB sont des polluants persistants, toxiques à faible dose et qui ont tendance à s'accumuler dans les sédiments. Via la chaîne alimentaire, les
poissons inféodés au sédiment, peuvent bioaccumuler facilement les PCB.
Depuis les années 1930, les PCB étaient produits et utilisés dans l’industrie pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et d’ininflammabilité. On les retrouvait comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants.
Il est avéré que les PCB posent des problèmes de toxicité. C’est pourquoi, depuis 20 ans ces substances ne sont plus, ni produites, ni utilisées dans la fabrication d’appareils en Europe.
Voici en intégralité l'arrêté de la Préfecture de l'Ariège :
Dans le cadre du plan national d'ction sur
les PCB (polychlorobiphényles de type dioxine) et sur la base des recommandations de l'avis de l'ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire des aliments), le préfet de l'Ariège a pris le
16 aout 2011 un arrêté d'interdiction de la consommation et de la commercialisation de certaines anguilles et autres espèces pêchées dans l'Ariège, dans l'Hers et dans le lac de Montbel en raison
de résultats défavorables révélant une contamination en PCB.
Sont concernés par cette mesure d'interdiction :
- Pour l'Ariège : toutes les anguilles;
- Pour l'Hers et le lac de Montbel : les anguilles pesant plus de 350 grammes ou mesurant plus de 50 cm ainsi que les poissons dits «
bio accumulateurs » (barbeaux, brèmes, carpes, vairons et silures) pesant plus de 1,2 kg et mesurant plus de 50 cm.
En effet, ces poissons ont la faculté, au fur et à mesure de leur croissance, d'accumuler le contaminant dans leur matière
grasse.
Toutefois, la pêche de loisirs de ces espèces demeure autorisée sous réserve que les poissons pêchés ne soient pas
consommés.
Cette interdiction court jusqu'à ce qu'il soit établi par des analyses complémentaires favorables, que ces mesures ne s'avèrent pas
utiles à la maitrise du risque pour la santé publique.
Pour en savoir plus :
Les PCB, plus connus sous le nom de pyralène, sont des contaminants environnementaux liés à l'activité humaine. Ils ont été très
utilisés à partir de 1930 dans l'industrie mais leur commercialisation est interdite depuis 1987 du fait de leur toxicité : on ne les trouve plus aujourd'hui que dans d'anciens systèmes clos
comme les condensateurs électriques et les
transformateurs. Un plan visant leur élimination a été engagé depuis le 6 février 2008. Ces molécules sont très stables dans
l'environnement et se fixent dans la matière grasse des aliments contaminés.
En conclusion :
Une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n'a pas de conséquence sanitaire pour le consommateur.
La pêche (à condition que les prises ne soient pas consommées), la baignade et les sports nautiques ne présentent en outre aucun
risque sanitaire pour l'homme.
Foix, le 16 août 2011
Contacts :
Direction Départementale des Territoires : Service de Police de l'Eau et des Milieux Aquatiques : 05.61.02.15.74.
Délégation territoriale de l'Agence Régionale de santé : 05.34.09.36.36.
Site Internet de l'ANSES, ici
Pour en savoir plus sur les PCB :
- Sur le site du ministère en charge de l'écologie : état des lieux et plan national d'actions
- Sur le site du ministère en charge de la santé : Les PCB, ou PolyChloroBiphényles Plan national d’actions
- Sur le site de l'Anses : PCB Polychorobiphényles, risques sanitaires et les avis ou rapports