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Bioécologie

Quand génétique rime avec longévité

6 Mars 2009 , Rédigé par JMB Publié dans #Organismes de laboratoire

Source : Radio-Canada
Mise à jour le samedi 26 octobre 2002, 20 h 47 .
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Des chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont réussi à doubler la longévité d'un petit ver de terre par une modification génétique, tout en évitant les effets indésirables habituels qui affectent les capacités de reproduction. La technique utilisée consiste à modifier certains gènes qui régularisent l'activité hormonale, communs à de nombreuses espèces, dont l'humain.

La méthode, expérimentée avec un ver Caenorhabditis elegans d'un millimètre de long, a permis de désactiver un groupe de gènes (daf-2 et daf-16) à différentes étapes de vie de l'animal, pour étudier leurs effets sur la longévité.

D'autres travaux avaient démontré que la désactivation partielle du gène daf-2 permettait de doubler la longévité du ver. Le gène encode un récepteur d'insuline ainsi qu'une hormone facteur de croissance. Ce gène affecte également la reproduction. Mais la nouvelle recherche montre que le gène agit de différentes façons à différents stades de la vie pour contrôler la reproduction ou la longévité, ce qui a permis aux scientifiques de découpler ces deux fonctions.

 
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Un ver très populaire qui fait la «Une» de la revue Science.
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Si le gène daf-2 est désactivé juste après la naissance, les vers vivent deux fois plus longtemps mais se reproduisent mal. Par contre, si ce gène peut fonctionner normalement jusqu'au début de l'âge adulte, puis est désactivé, les vers ont une vie prolongée tout en se reproduisant normalement. Le ver Caenorhabditis elegans était déjà connu pour ses records de longévité et, plus récemment, pour avoir partagé la vedette avec les trois chercheurs récompensés par le prix Nobel de médecine 2002. Ce nématode est en effet un modèle de laboratoire hors pair pour l'étude des gènes et des mécanismes cellulaires. Cette étude est publiée dans la revue américaine Science.
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