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Bioécologie

« Nature, le nouvel Eldorado de la finance » : Peut-on dépasser les idées reçues ?

25 Août 2015 , Rédigé par Bioécologie Publié dans #Livres - revues - thèses - rapports...

« Nature, le nouvel Eldorado de la finance » : Peut-on dépasser les idées reçues ?
par Harold Levrel et al. (source: Société Française d'Ecologie)

Signataires de ce texte :

  • Signataires économistes : Harold Levrel, Catherine Aubertin, Alain Karsenty, Jean-Michel Salles, Michel Trommetter.
  • Signataires écologues : Anne Teyssèdre, Luc Abbadie, Gilles Bœuf, Denis Couvet, Nathalie Frascaria.

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Mots clés : Biodiversité, économie, finance, relation Homme-Nature, préservation de la biodiversité, méthodes, gouvernance, stratégies et politiques, marchés de biodiversité
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Diffusé en février sur Arte, le documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac « Nature, le nouvel Eldorado de la finance » se veut une enquête sur les marchés de la biodiversité (la financiarisation de la biodiversité), aux Etats-Unis en particulier. Depuis sa diffusion, ce documentaire est utilisé pour dénoncer la « marchandisation de la biodiversité » dans de nombreuses arènes de discussions, y compris scientifiques. Plusieurs chercheurs en sciences de la conservation cependant, travaillant notamment sur l’analyse des marchés de la biodiversité, ont été surpris par la superficialité et la partialité de ce documentaire. Si le sujet est vraiment important, et si l’on ne peut que partager l’idée qu’il est nécessaire de réfléchir (et contribuer) à une analyse critique des risques de « financiarisation » de la biodiversité, on attend de journalistes d’investigation qu’ils abordent les questions difficiles de la combinaison entre environnement, économie et société, afin d’éclairer le débat public. Or c’est loin d’être le cas avec ce film, qui se réfugie dans une dénonciation un peu simpliste voire manichéenne, réduisant de manière beaucoup trop partielle ou partiale la complexité de ce sujet de société majeur.

Ce documentaire pèche par quatre caractéristiques: la quantité d’affirmations erronées ; un flou sémantique utilisé dans un même sens, qui soutient la « démonstration » des journalistes ; le traitement partiel des entretiens réalisés ; enfin, des montages d’images au service de cette démonstration, qui bloquent la réflexion et l’action au lieu de les stimuler.

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