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Bioécologie

Découverte d’un déterminant de la vulnérabilité au stress

25 Septembre 2014 , Rédigé par Bioécologie Publié dans #Livres - revues - thèses - rapports..., #Actualités-News, #Chercheurs - projets de recherche...

Tests comportementaux sur souris dans l'étude sur la dépression, test pour la coordination motrice rotarod via la mesure du temps de maintien de l'animal sur une barre en rotation. Laboratoire de l'équipe 4 (crédit photo : Inserm/P. Latron)
Tests comportementaux sur souris dans l'étude sur la dépression, test pour la coordination motrice rotarod via la mesure du temps de maintien de l'animal sur une barre en rotation. Laboratoire de l'équipe 4 (crédit photo : Inserm/P. Latron)

Auteur de ce communiqué : Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm, France, 22 septembre 2014).

Une équipe Inserm vient d’identifier, chez la souris, un nouveau déterminant de la réponse au stress : l’altération d’une protéine appelée OCT2 augmente en effet cette réponse, rendant les animaux plus vulnérables à un stress répété. Cette découverte renforce l’idée selon laquelle les interactions entre gènes et environnement participent à la susceptibilité individuelle au stress.

"Un stress répété entraine, chez certains individus seulement, un risque de dépression. Cette variabilité s’expliquerait entre autres par une différence dans l’activité du produit de certains gènes, en plus de l’exposition au stress", selon Sophie Gautron*, coauteur d’une nouvelle étude Inserm sur le sujet. Les résultats de ses travaux menés chez la souris vont dans le sens d’une interaction gène-environnement pour expliquer la vulnérabilité au stress. Les chercheurs viennent en effet de montrer qu’une protéine nommée OCT2, un transporteur de cation organique présent dans les circuits neuronaux liés au stress, peut modifier la réponse physiologique au stress et accroitre les symptômes dépressifs qui résultent d’un stress répété.

L’équipe s’est intéressée à cette protéine car de précédents travaux ont montré qu’elle était sensible à la corticostérone, l’hormone du stress. Pour en savoir plus, les auteurs ont aboli l’expression du gène OCT2 chez des rongeurs et les ont soumis à un stress répété. Ils ont alors constaté une plus grande sensibilité des animaux à ce stress, avec davantage de symptômes dépressifs comme une diminution des soins autonomes, des troubles de mémoire spatiale ou encore des problèmes d’interaction sociale. Ces souris présentaient en outre des niveaux plus élevés de corticostérone et l’altération d’au moins une voie de signalisation impliquée dans le stress.

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